30.07.23 – « … Le royaume de Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. »
Avec François de Sales, laissons la Parole s’épanouir en nous.
17ème dimanche ordinaire Année A Matthieu 13, 44-52
D’un sermon du 26 juillet 1618 (IX 170-173)
Notre Seigneur dit que le Royaume des cieux est semblable à un marchand, qui, cherchant des perles, en trouve enfin une d’une valeur tellement supérieure à toutes les autres, qu’il va et vend tout ce qu’il a pour l’acheter. Il veut nous faire entendre par là que les négociateurs du Ciel sont semblables à ce marchand ; car, si vous y prenez garde, ils négocient de la même façon. Voyez-vous ce marchand ? Il cherche des perles, mais l’ayant trouvée, il s’arrête à cause de sa perfection; il vend tout ce qu’il a pour l’obtenir.
De même font tous les hommes, car chacun cherche le bonheur, néanmoins personne ne le trouve que celui qui rencontre cette perle du pur amour de Dieu, et qui l’ayant trouvée, vend tout ce qu’il a pour l’avoir… comme le font les négociateurs du ciel quand ils trouvent cette perle précieuse du pur amour de Dieu.
Les premiers chrétiens ne se contentaient pas d’observer les commandements de Dieu, mais les mettaient en pratique et quittaient tout, sans réserve ; ainsi l’on pouvait véritablement assurer qu’ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme, car le mot de tien et de mien n’était jamais prononcé parmi eux.
Mais écoutez, St Pierre : « Voici, dit-il à Notre Seigneur, que nous avons tout quitté ; quelle récompense en aurons-nous ? » Et saint Bernard lui répond en ces termes : « Ô pauvre saint Pierre, comment pouvez-vous ainsi vous vanter d’avoir tout quitté, et quelle raison avez-vous d’exagérer ce que vous avez abandonné, puisque vous n’étiez qu’un pauvre pêcheur et n’avez quitté qu’une petite barque et des filets ? » Et il ajoute : « C’est bien de tout quitter et tout abandonner sans préserver quelque désir du monde, mais encore faut-il se quitter et s’abandonner soi-même. »
Monastère de la Visitation Fribourg