07.11.21 – « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat… »


Boire à la source avec François de Sales.
Année B 32ème dim. Ordinaire Marc 12,38-44
Notes du sermon du 29 septembre 1617 et 13 déc. 1620 (IX 109 et 431)


Le vrai humble ne regarde jamais en lui ce qui est excellent, ni les dignités, ni les grandeurs et charges auxquelles il est élevé; il ne veut pas qu’on parle de lui pour toutes ces choses, ni qu’on l’estime davantage ; il ignore tout cela par humilité, et ne considère en lui  que ce qui est pauvre et médiocre.

Bienheureuses sont les âmes humbles d’une simplicité vraie, car, telle révérence, telles paroles d’humilité, tout cela est peu de chose si vous n’avez au cœur une modestie vraie et sincère, qui vous fasse connaître vos misères, défauts et imperfections, vous reconnaissant la plus pauvre de toutes les créatures et vous soumettant de bon cœur aux autres pour l’amour de Notre Seigneur…

Et si vous avez la charité et que vous n’ayez point d’humilité, vous n’avez pas véritablement la charité, car ces deux vertus ont une si grande sympathie entre elles, que l’une ne va pas sans l’autre. Plus nous avons de charité, plus nous avons d’humilité…

Certes, de tout temps, la divine sagesse a regardé les humbles d’un bon œil, elle a abaissé ceux qui s’exaltent et élevé ceux qui s’humilient. Il y a des personnes si pleines d’orgueil qu’elles ne peuvent se soumettre à personne, ni souffrir qu’on dise ce qu’elles sont. Elles veulent se préférer à tous, s’estimant plus savantes que nul autre et il leur semble qu’elles n’ont point besoin de maître. Cependant de tels êtres sont souvent grandement ignorants, mais on n’ose pas leur dire, car ils présument d’eux-mêmes à merveille ! Dieu les laisse et regarde les humbles qui sont sur la terre, dont le siège est le dernier.

Monastère de la Visitation Fribourg