10-12-23 – « Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert… »


Avec François de Sales, faire rayonner la bonté de Dieu.
2ème dimanche de l’Avent Année B Marc 1, 1-8
Lettre 24 juin 1611 (XV, 73) Sermon 20 déc.1620 (IX,432)


Mon Dieu ! On ne saurait dire si c’était un homme céleste ou un ange terrestre. Son armure, faite de poils de chameau, représentait son humilité qui le couvrait entièrement ; sa ceinture de peau morte, mise sur son ventre et sur ses reins, signifiait la mortification avec laquelle il contenait toutes ses tentations. Il mangeait des sauterelles, pour montrer que bien qu’il soit sur terre, il sautait néanmoins perpétuellement en Dieu. Le miel sauvage  lui servait de sauce, parce que la suavité de l’amour de Dieu assaisonnait toutes ses austérités ; mais cet amour était sauvage, parce qu’il ne l’avait pas appris des maîtres, mais des arbres et des pierres.

Or, saint Jean était sur le fleuve Jourdain, à l’entrée du désert, criant et prêchant la pénitence ; et le monde accourait de toutes parts pour l’écouter et être baptisé par lui.

Là donc il criait : Faites pénitence, préparez les voies et les sentiers, car le Seigneur est proche. Mais parce que je crie et prêche en ce désert, vous voulez savoir qui je suis : je vous confirme que je ne suis que la voix de Celui qui crie, c’est à dire, je ne suis pas celui qui crie, mais seulement la voix….

Comme s’il disait : Ce n’est pas moi qui crie en ce désert : Faites pénitence, mais c’est Dieu qui vous le dit par moi, et je ne suis que la voix, par laquelle il vous donne à entendre comment vous devez vous préparer à faire pénitence et vous disposer à sa venue.

Voilà ce que je suis ; vous devez donc écouter mes paroles non comme les miennes mais comme de Dieu qui vous parle par ma bouche, car je suis la voix de Celui qui crie au désert.

Monastère de la Visitation Fribourg