12.11.23 – « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »


Avec François de Sales, laissons la Parole s’épanouir en nous.
Année A 32ème Dimanche ordinaire Matthieu 25, 1-13
Notes d’un sermon du 17 avril 1620 (IX 283)


Une vertu que Notre Seigneur nous présente sur la croix, comme une fleur très agréable, c’est la persévérance… ; car il ne suffit pas de bien commencer si l’on ne persévère pas jusqu’à la fin, nous dit saint Matthieu.

Bienheureuse donc sera l’âme qui persévèrera à bien vivre ce pour quoi elle a été envoyée,  comme nous dit saint Paul, en parlant de notre Seigneur : « Il a été  obéissant jusqu’à la mort ; c’est-à-dire tout au long de sa vie jusqu’à la mort.. « .

Que nous serons heureux si à la fin de notre vie nous pouvons dire :   » j’ai fait tout ce qui m’était demandé …, j’ai persévéré fidèlement pendant ma vie, il ne me reste plus rien à faire ! « 

Mais il y a une vertu plus excellente que toute autre, crème de la charité, de la patience et fruit de la persévérance : c’est la très aimable indifférence. « Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains », faites de moi ce qu’il vous plaira. Nous devrions faire de même, en toutes occasions, dans la souffrance ou le bonheur, et répéter : « Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains », nous laissant ainsi conduire par la volonté divine, sans jamais nous préoccuper de notre volonté propre.

Notre Seigneur aime donc, d’un amour extrême­ment tendre, ceux qui sont heureux de s’aban­donner entièrement en son soin paternel, se laissant guider par sa divine providence comme il lui plaît, sans considérer si les effets de cette provi­dence leur sont utiles, profitables ou dommageables.

Persuadés que rien de mauvais ne saurait être envoyé de ce cœur paternel, et que, quoiqu’il arrive, nous en tirerons du bien et de l’utile, pourvu que nous ayons mis toute notre confiance en lui, et que, de bon cœur, nous disions : « Je remets mon esprit entre vos mains ; et non seulement mon esprit, mais mon âme, mon corps et tout ce que j’ai, afin que vous en fassiez selon qu’il vous plaira. « 

Monastère de la Visitation Fribourg