13.08.23 – « Confiance, c’est moi; n’ayez plus peur ! »                          


Avec François de Sales, laissons la Parole s’épanouir en nous.

Année A 19ème  Dimanche ord. Matthieu 14, 22-33

Notes d’un sermon du 12 avril 1594 (VII 169)


Hélas, l’espérance des Apôtres était faible : « Nous espérions… » En fait ils craignaient ; l’espérance est contraire à la crainte : Les Apôtres s’affligeaient et pleuraient, dit saint Marc.

C’est difficile d’être séparé de Dieu ; on est timide, on perd la force : tels étaient les Apôtres, et de même Marie Madeleine.

Comme un navire, dans l’orage et la tempête, sans batelier ni pilote, s’en va au hasard, où le vent le porte, telle était cette pauvre barque sans espé­rance …

Ô je ne voudrais pas que nous soyons sans espérance, mais je voudrais bien que nous sachions pleurer quand nous perdons Dieu. Comme le cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu, crie le psalmiste.

 Mais Notre Seigneur vient nous porter secours en cette place assiégée par la crainte : Regarde mes mains et mon côté.

Avez-vous besoin de force, voici mes mains; avez-vous besoin de cœur, voici le mien ;

Êtes-vous malades, voici ma médecine : Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : la mort a été engloutie dans la victoire… dit Saint Paul aux Corinthiens.

L’esprit du Seigneur m’a envoyé proclamer aux captifs leur délivrance … rappelle Isaïe ; êtes-vous captifs, voici le rachat.

 Ah, comment pourrions-nous craindre ? Le Cantique des cantiques nous le redit : Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens…

Monastère de la Visitation Fribourg