21.05.23 – « Je prie pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. »     


Avec François de Sales, laissons la Parole s’épanouir en nous.
Année A 7ème dimanche de Pâques Jean 17,1-11
Notes d’un sermon du 27 février 1622 (X 266-268)


Le grand Apôtre Saint Jean assure que quiconque dit qu’il aime Dieu et n’aime pas son pro­chain, est un menteur; au contraire, celui qui dit qu’il aime son prochain et n’aime pas Dieu contrevient à la vérité, car cela ne se peut pas.

Aimer Dieu sans aimer le prochain, qui est créé à son image et ressemblance, c’est une chose impossible.

Mais quelle doit être cette union et cette concorde  que nous devons avoir ensemble ? Si notre Seigneur ne l’avait lui-même expliquée, nul n’aurait eu l’audace de le faire dans les termes qu’il a employés. « Mon Père, » dit-il lors de la dernière Cène, lorsqu’il eut rendu ce témoignage incomparable de son amour pour les hommes en instituant le Sacre­ment de l’Eucharistie, « je te  supplie que tous ceux que tu m’as confiés soient un, comme toi et moi, Père, sommes un. » Et pour montrer qu’il ne parlait pas seulement pour les Apôtres mais pour tous les hommes : « Je ne te prie pas seulement pour ceux-ci, mais pour tous ceux qui croiront en moi par la parole de mes disciples. »

Qui aurait osé faire une telle comparaison, et demander que nous soyons unis comme le Père, le Fils et le Saint Esprit le sont ?

Cette comparaison semble être bien étrange, car l’union des trois Personnes divines est incompréhensible, et nul, quel qu’il soit, ne saurait  imaginer cette simple union et cette unité si indiciblement simple. Aussi, nous ne devons pas essayer de pouvoir parvenir à l’égalité de cette union, car cela ne se peut pas ; il faut nous contenter de s’en approcher au plus près possible, selon la capacité que nous avons. Notre Seigneur ne nous appelle pas à l’égalité, mais seulement à la qualité de cette union, c’est-à-dire que nous devons nous aimer et être unis le plus purement et le plus parfaitement possible.

Ainsi montrez que vous êtes vraiment ses enfants en vous aimant avec tendresse les uns les autres.

Monastère de la Visitation Fribourg