29.11.20 – « Veillez, donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison… »

Boire à la source avec François de Sales.

Année B 2020 1er dim. Avent Mt. 24, 37-44

d’un sermon du 17 février 1622 (X 227…)

Ce n’est pas une petite vertu que de persévérer à faire toujours une même prière et des mêmes exercices. Et quelle prière ferons-nous toujours ? Notre Seigneur l’a dictée de sa propre bouche. Dites : Notre Père qui êtes aux cieux. Et la ferons-nous chaque jour, n’en ferons-nous point d’autre ?

Non, je ne dis pas cela ; mais Dieu ne vous en conseille point d’autre. Notre Père qui êtes aux cieux : 0 que l’on serait heureux si l’on accompagnait la prière de cette persévérance ; lorsqu’on a des dégoûts, des sécheresses dans la prière, ou lorsque, dans l’oraison, le sentiment de Sa présence nous est enlevé, Il nous invite à prier sans se lasser, ni se plaindre, ni rechercher d’en être délivré, se contentant de crier sans cesse : Seigneur, fils de David, ayez pitié de moi.

C’est une chose bien difficile que la persévérance. Le voyageur, lorsqu’il marche par un beau et plat chemin, si sa longueur l’ennuie, et qu’il voit arriver la nuit, il se fâche et s’inquiète; il prendrait certes plus de plaisir si ce chemin était diversifié par quelque vallée ou colline. De même le chemin raboteux ou raide, bien qu’il soit court, il fatigue et lasse le pèlerin, car il faut toujours faire la même chose. Mais il est court. Qu’importe, il aimerait mieux qu’il soit plus long et qu’il y ait quelque plaine et vallée.

Persévérons dans la prière en tout temps; car si Notre Seigneur semble ne pas nous entendre, ce n’est pas qu’Il veuille nous éconduire, mais c’est afin de nous obliger à lancer nos demandes plus haut et nous faire davantage sentir la grandeur de sa miséricorde.

Relevons donc notre foi et vivifions-la par le moyen de la charité et la pratique des bonnes œuvres faites avec charité.

Monastère de la Visitation Fribourg