5.12.2021 – « La parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean fils de Zacharie… »


Découvrir une vie de prière avec François de Sales.
Année C  2ème dimanche Avent Luc 3, 1-6
Notes d’un sermon du 20 décembre 1620 (IX 444-6)


Les chemins trop tortueux ne sont propres qu’à lasser et fourvoyer ceux qui voyagent ; il faut donc les redresser et les égaliser pour la venue de Notre Seigneur. Il faut redresser tant d’intentions obliques, pour n’en avoir qu’une, celle de plaire à Dieu en faisant pénitence ; ce doit être le but à atteindre.

De même que le navigateur, quand il conduit son bateau, a toujours l’œil sur le compas, et ceux qui conduisent des petites barques tiennent toujours le gouvernail, de même devons-nous avoir sans cesse l’œil ouvert pour accepter les actes de pénitence et pour nous y exercer.

Mais certaines personnes ne veulent point regarder la pénitence, jusqu’à ce qu’elles n’en puissent plus. Oh ! disent-elles, Dieu est si bon et si miséricordieux, que nous nous arrangerons bien avec Lui ; donnons-nous du bon temps, puis à l’heure de la mort, nous nous repentirons et Dieu nous pardonnera.

N’est-ce pas une grande présomption de la part de ces âmes qui profitent de la bonté divine pour vivre dans leur péché ?          

… »Redressez les chemins du Seigneur », c’est-à-dire égalisez vos humeurs en régulant vos passions, inclinations et aversions. Cette égalité d’humeur est la vertu la plus agréable qui soit en la vie spirituelle et il faut toujours y travailler.

O Dieu, que ce serait une chose aimable et douce de voir en chacun cette égalité d’humeur ! Nous en sommes tant éloignés : nous sommes si variables et inconstants !…

Voilà les « chemins » que nous devons redresser pour l’avènement de Notre Seigneur. Et pour bien faire, allons à l’école de saint Jean-Baptiste, et prions-le de nous recevoir parmi ses disciples !

 Monastère de la Visitation Fribourg