7.1.24 – « Des Mages, venus d’Orient, arrivèrent à  Jérusalem. »


Avec François de Sales, faire rayonner la  bonté de Dieu.
Epiphanie du Seigneur, Année B  Matt. 2,1- 12
Sermons du 6 janv. 1615 et 1609 (VIII 161-39)


Adorer le Christ est le plus ancien des préceptes… Déjà, ce commandement avait été fait aux Anges, sa violation fut cause de leur chute… Aussi les Anges sont-ils les premiers à adorer le Christ : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! »… Ensuite, viennent les bergers qui représentent les fidèles, maintenant, c’est le tour des païens. L’Eglise célèbre cette adoration avec les mages par une fête solennelle, car, dans ce premier accueil du monde venu de l’étranger, l’Eglise adora le Seigneur.

Cette adoration a une immense portée. Ce sont des Mages qui adorent… des païens… Ils adorent un enfant… Ils viennent de loin… Ils offrent des dons précieux. Jamais le Christ n’a reçu de dons plus magnifiques !

On lit dans l’Exode « Tu ne paraîtras pas devant moi les mains vides » et, dans le Deutéronome « Personne ne paraîtra devant moi les mains vides. » C’est pourquoi il nous est nécessaire de connaître la manière d’offrir à Dieu nos présents. Nous l’apprendrons par l’exemple des Mages…

Les Mages offrirent leurs dons avec foi et piété… des Mages, non des magiciens, mais des rois sages ; sans avoir la foi, ils croyaient. Des rois pieux qui observaient les étoiles en vue de la prophétie de Balaam. Leur dévotion est montrée par leur manière de quitter leur royaume, d’accourir et de se présenter avec audace au roi Hérode, en lui confessant sans méfiance leur foi.

Saint Augustin dit qu’ils donnèrent de l’or, comme à un roi, de l’encens, comme à un Dieu, de la myrrhe, comme à un mortel…

Sénèque nous raconte : « Un grand nombre de disciples offraient à Socrate de riches présents. Eschine, pauvre auditeur, lui dit : « Pour moi, je ne trouve rien qui soit digne de toi, et c’est en cela que je me reconnais pauvre. C’est pourquoi je veux te donner le seul bien que je possède, moi-même. Je te prie d’agréer ce don. » Socrate répondit : « Ton présent n’est petit que dans ta propre estime. J’aurai soin de te restituer un jour à toi-même, meilleur que tu n’étais ! « …

                            Monastère de la Visitation Fribourg