8.10.23 – « Un homme… planta une vigne, l’entoura d’une clôture … ! »


Avec François de Sales, laissons la Parole s’épanouir en nous.
27ème dimanche ordinaire Année A  Matthieu 21, 33.43
D’un sermon du 24 février 1617 (VIII 301)


Dans cette parabole, le Seigneur montre qu’il est Fils de Dieu, héritier de toutes choses, que les scribes, les pharisiens et les prêtres le crucifieront et que le Royaume de Dieu leur sera enlevé.

Personne ne doute que la vigne dont parle le Seigneur ne soit la Synagogue. Il en a arraché les ronces et les épines … afin d’établir son peuple dans la terre promise et de l’y implanter comme une vigne.

La haie représente la foi, ou la force invincible de la foi, dont parle l’Apôtre Paul quand il dit aux Hébreux : Grâce à la foi, les fils de la promesse ont vaincu les royaumes, se sont fortifiés dans la guerre, ont renversé les camps ennemis.

C’est la foi, en effet, qui distingue le peuple fidèle de tous les autres ; tant que la foi règne, les hommes sont considérés comme faisant partie de la vigne ; et bien que les excommuniés et les schismatiques soient rejetés, on ne les rejette que pour les engager à revenir … La haie, c’est aussi la protection de Dieu. Cette foi chrétienne, attaquée par tant de tyrans, demeure intacte. Où il n’y a point de haie, la propriété sera pillée ! La haie signifie par conséquent la foi.

Il y creusa un pressoir. Le pressoir des fidèles est la charité, l’amour de Dieu à laquelle se rapporte la dévotion, car la charité du Christ nous presse nous dit St Paul.

Nous sommes placés entre deux commandements, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et nous devons agir et souffrir en cet amour.

Il y bâtit une tour. Cette tour c’est l’espérance qui, du haut des prophéties, voit venir le Christ, et alors, comme du sommet d’une montagne, nous respirons l’odeur des parfums dont parle le Cantique des cantiques, et nous sentons celui qui nous attire, le Christ.

  Monastère de la Visitation Fribourg