04.02.24 – « La belle-mère de Simon était là, au lit avec de la fièvre. »                      


Avec François de Sales, faire rayonner la bonté de Dieu.
Année B, 5ème dim. Ordinaire Marc 1, 29-39.
Notes d’un sermon du 3 mars 1622(X,281-88)


Dans la première partie de l’Evangile, sur laquelle je m’arrêterai, il est fait mention de la guérison de la belle-mère de saint Pierre, par Notre Seigneur à Capharnaüm. Notre Seigneur donc étant en cette ville où il annonçait les effets et les grandeurs de la providence de son Père, après avoir fait plusieurs guérisons, il entra dans la maison de Simon et d’André et guérit la belle-mère de Pierre qui avait des fièvres.

 Le Sauveur étant entré en cette maison avant le dîner, saint Jean, saint Jacques et saint André, avec son frère saint Pierre, s’accordèrent ensemble, avant de se mettre à table, de lui demander la guérison de cette femme. Notre Seigneur s’approcha du lit de la malade et, se penchant sur elle, il la regarda et la pris par la main, commanda à la fièvre de la quitter et la fièvre la quitta : alors, cette femme, se voyant saine, se leva et les servit à table.

Cette femme est admirable dans la façon qu’elle a de porter sa maladie corporelle et je trouve, en l’Evangile que nous lisons, qu’elle pratiqua un grand nombre de vertus : mais celle que j’ai plus admirée c’est ce grand abandon qu’elle fait d’elle-même à la providence de Dieu, et aux soins des autres. Comme elle est tranquille et paisible ! Voyez-vous, elle avait une grande fièvre qui la retenait au lit et l’incommodait grandement ; néanmoins elle demeure sans aucune inquiétude et sans en donner à ceux qui étaient auprès d’elle ; car l’Evangéliste n’en fait aucune mention, mais dit seulement qu’elle était dans son lit avec la fièvre.

Chacun sait toutefois combien grand est le mal de l’inquiétude, et les personnes délicates en font grand cas : quand ils n’ont pas dormi leurs neuf heures, ils ne font que se plaindre : Hé ! disent-ils, nous avons été tout inquiétés.

L’inquiétude est un mal dont en général les fiévreux sont grandement agités : cela les empêche de se reposer et fait qu’ils s’ennuient et qu’ils ne trouvent plaisir à quoi que ce soit : il faut remuer ciel et terre pour les soulager, et tout cela ne leur sert  à rien.

Monastère de la Visitation Fribourg