07.04.24 – « Thomas déclara : si je ne mets la main dans son côté, je ne croirais pas ! »


Avec François de Sales faire rayonner la bonté de Dieu.
2ème Dim.de Pâques  Année B  Jean 20, 19-31
Sermon 21 déc.1622 (X,409)


Saint Thomas commit le très grand péché d’infidélité ; en voyant cela, les autres Apôtres furent extrêmement touchés.

Cependant, ils ne rejetèrent pas le coupable de leur compagnie, mais prièrent pour lui, et notre Seigneur, par sa miséricorde ineffable, vint une seconde fois, seulement pour saint Thomas. Il nous donne par là des preuves de la douceur avec laquelle il traite les pécheurs, car il a deux bras : l’un de sa justice toute puissante et équitable, et l’autre de sa miséricorde qui va au-delà de sa justice…

Considérons, je vous prie, combien le Sauveur est bon. Il vint dans le cénacle une fois pour tous les Apôtres, et une autre fois pour saint Thomas seulement, huit jours après sa Résurrection, alors qu’ils étaient tous rassemblés ; et s’adressant à Thomas seul, il lui dit : « Tu ne veux pas croire ; tiens, touche, car l’esprit n’a ni chair ni os. » Il mit donc ses doigts dans les cicatrices de son Sauveur.

Mais que pensez-vous que fit ce bon Saint ? Certes, il n’y a pas de doute, quand il l’eut touché, il sentit une grande chaleur divine, principalement quand il toucha ce cœur sacré, tout ardent d’amour. Alors, tout étonné, il s’exclama et dit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Et en même temps il fut changé et rendu fidèle, si bien qu’il a été prédicateur de la foi comme les autres Apôtres ; et après avoir grandement travaillé pour elle, il est, à la fin, mort pour cette même foi.

Notre bon Sauveur lui répondit : « Thomas, tu as cru parce que tu as vu, mais bienheureux seront ceux qui croiront et ne verront pas ! », parce que sa divine Bonté nous avait tous présents, nous autres qui sommes en son Eglise, qui a pris naissance du petit groupe des Apôtres. Ce que nous savons des mystères de notre foi, ils nous l’ont appris, bien que leur foi fût alors imparfaite parce qu’ils n’avaient pas encore reçu l’Esprit. Ici-bas sur terre, nous avons besoin de la foi, mais au ciel nous n’en aurons plus besoin. C’est un grand don de Dieu que la foi.

                            Monastère de la Visitation Fribourg