10.03.24 – « Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé… »


Avec François de Sales, faire rayonner la bonté de Dieu
.4èmedimanche de Carême Année B  Jean 3, 14-21
Sermon 25 mars 1622(X,361)


Notre Seigneur voulait racheter tous ceux qui le confessent, ce qui est la signification du mot de juif que Pilate écrivit sur le titre de la croix.

C’est ce qui nous a été représenté dans l’Ancien Testament par le serpent d’airain que Moïse dressa sur la colonne pour protéger les Israélites des morsures des serpents. Vous connaissez, je pense, toute l’histoire et comment cela arriva : Dieu ayant retiré son peuple de la servitude d’Égypte pour l’introduire en terre promise sous la conduite de Moïse, il survint un étrange accident ; car de petits serpenteaux sortirent de terre dans le désert où étaient les pauvres Israélites, de sorte qu’il en fut tout rempli. Ces serpenteaux mordaient, non d’une morsure trop piquante, mais grandement dangereuse, car elle était si venimeuse qu’infailliblement tous seraient morts si Dieu, par sa bonté et sa providence infinie, n’y eut pourvu.

Moïse voyant ce pitoyable accident s’adressa à Dieu pour demander quelque remède à un tel malheur. Et le Seigneur lui commanda de faire un serpent d’airain et de le poser sur une haute colonne, avec la promesse que ceux qui seraient mordus guériraient en le regardant. Ce que Moïse exécuta immédiatement, enjoignant à ceux qui seraient mordus par les serpents de jeter les yeux sur celui qui était élevé sur cette colonne.

Ce faisant, ils étaient promptement guéris ; mais, ceux qui ne voulaient pas le regarder mouraient, car il n’y avait point d’autre moyen d’échapper à la mort que celui-là, qui était ordonné par Dieu lui-même. 0 que le Dieu d’Israël est bon de donner à Moïse un tel remède pour la guérison de son peuple !

Le Christ mourut et fut ce serpent posé sur la colonne de la croix pour être regardé de tous ceux qui seraient entachés du péché… Pour nous montrer combien il nous aimait, Il est mort de la mort de la croix … O Seigneur, disait St Augustin, est-il possible que l’homme sache que vous êtes mort pour lui, et qu’il ne vive pas pour Vous ?

            Monastère de la Visitation Fribourg