18-02-24 – « L’Esprit pousse Jésus au désert, et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan »


Avec François de Sales, faire rayonner la bonté de Dieu.
1erdimanche de Carême  Année B  Marc 1,12-15
Sermon 3 fév.1622 (X,199)


Considérons un peu de quelles armes se servit Notre Seigneur pour rabrouer le diable qui le tentait  au désert. Pas d’autres, que celles dont parle le psalmiste dans le psaume que nous récitons le dimanche soir à complies : « Je me tiens sous l’abri du Très-Haut et me repose à l’ombre du Puissant »1, dans lequel nous apprenons une doctrine admirable. Le psalmiste dit ainsi, comme s’il s’adressait aux Chrétiens ou à quelqu’un en particulier : O que vous êtes heureux, vous qui êtes armés de la vérité de Dieu, car elle vous servira de bouclier contre vos ennemis, et fera que vous demeurerez victorieux. Ne craignez donc point, vous qui êtes armés de cette armure de vérité. Non, ni les craintes nocturnes, car vous n’y trébucherez point ; ni les flèches qui volent en plein jour, car elles ne sauraient vous atteindre ; ni les terreurs de la nuit, ni les fléaux à midi.

O que Notre Seigneur était bien armé de vérité, puisqu’il était la vérité même. Cette vérité dont parle le psalmiste n’est autre que la foi. Quiconque est armé de la foi ne doit rien craindre, et c’est l’unique arme nécessaire pour rabrouer et confondre notre ennemi ; car qui pourra nuire à celui qui dira : Je crois en Dieu qui est notre Père, et notre Père tout puissant ?

En disant ces paroles nous montrons que notre confiance n’est pas dans nos propres forces, mais en la vertu de notre Père avec qui nous entreprenons le combat et de qui nous espérons la victoire.

Non, n’allons point de nous-même au-devant de la tentation par présomption, mais repoussons-la quand Dieu permet qu’elle nous attaque et qu’elle vienne nous chercher où nous sommes.

Jésus surmonta son ennemi en se servant des paroles de la Sainte Ecriture pour toutes les tentations qu’il lui présenta. Jésus possédait la foi en son âme, dès l’instant qu’elle commença d’être. Il voulut s’en servir pour nous enseigner tout ce que nous avions à faire.

Ne recherchons point d’autres armes ni d’autres inventions pour refuser de consentir à la tentation, sinon de dire: « Je crois en Dieu, le Père tout puissant.»

                                            Monastère de la Visitation Fribourg