24.03.24 –  » Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. »


Avec François de Sales faire rayonner la bonté de Dieu
Dimanche des Rameaux B Année B Marc 11,1-10
Sermon 23 mars 1614 (IX,36


Notre Seigneur s’acheminant vers Jérusalem, ceux de la ville vinrent au-devant de lui, et coupaient des branches d’olivier et de palmier pour orner le chemin par où il passait.

Chacun sait que la palme est donnée aux martyrs comme signe de la victoire qu’ils ont remportée sur tous leurs ennemis ;  mais l’olivier représente les confesseurs qui ont fait beaucoup pour la gloire de Dieu en temps de paix, car l’olivier est le symbole de la paix. On le voit lorsque Dieu, apaisé après le déluge, envoya à Noé, qui était dans l’arche, une branche d’olivier par la colombe.

Mais si la palme appartient et représente particulièrement les martyrs, elle appartient aussi aux confesseurs, car la vie des justes est un continuel martyre. Ils sont en un combat continuel contre leurs ennemis, que sont leurs propres passions et inclinations, dont ils demeurent maîtres, les soumettant toutes à la raison ; et ce n’est pas une petite victoire, mais une victoire plus grande que de conquérir plusieurs villes.

Je fais la considération suivante sur ce peuple qui jetait ses habits par les rues où passait notre Seigneur, pour embellir le pavé.

Que représentent, je vous prie, ces habits jetés sous les pieds du Sauveur ? En latin, habit et habitude, c’est le même mot ; or ces bonnes gens nous apprennent que si nous voulons bien honorer notre divin Maître, autant que possible, il faut que nous jetions devant lui toutes nos habitudes, tant bonnes que mauvaises.

Qui saura mettre ses vertus aux pieds de notre Seigneur, ne voulant les posséder que pour l’honorer, et non pour sa propre vanité, ou bien pour en être estimé ?

           Monastère de la Visitation Fribourg